98-2391 - Dénomination 'Carrefour Charles et Gabriel Voisin', 8e arrondissement (Cabinet du Maire) (BMO du 22/03/1998, p. 377)

Mme NACHURY Dominique, rapporteur : Monsieur le Maire, mes chers Collègues, il est proposé de dénommer Carrefour Charles et Gabriel Voisin, l'embranchement du boulevard Pinel et de l'avenue Jean Mermoz dans le 8^e arrondissement à hauteur de la station de métro, afin de rendre hommage à deux pionniers de l'aviation qui sont d'origine lyonnaise. La Commission Urbanisme - Cadre de Vie - Déplacements Urbains a donné un avis favorable sur ce rapport.

M. COULON Christian : J'interviendrai sur ce dossier, Monsieur le Maire, M. Touraine ayant dû s'absenter.

Il est bien évident que nous sommes tout à fait favorables à la dénomination de ce carrefour que nous avons en commun avec la Ville de Bron.

Mais, ceci étant, je voudrais vous rappeler que depuis deux ans, nous vous proposons des noms de rues et de places et je les rappellerai : Marie-Claude Vaillant-Couturier, François Mitterrand, Dulcie September, Pierre Mendès-France, Jean Gay et d'autres.

Nous ne comprenons pas les réticences de l'Adjoint au Rayonnement, quant à certains noms. Alors nous souhaitons vraiment que les choses avancent, car nous avons le cas de rues sans nom ce qui pose problème aux services de Sécurité.

M. LE MAIRE : Monsieur, je vais donner la parole à M. Soulier, mais je dois vous dire que je suis également assailli de demandes de noms à apporter à des rues de Lyon, mais eci est extrêmement difficile.

M. SOULIER André, Adjoint : Effectivement, si nous avions des rues, des boulevards, des avenues et des places en grand nombre, tout serait facile. Nous sommes, actuellement, comme l'a dit M. le Maire, assaillis de demandes. Nous sommes sollicités de nombreux côtés par beaucoup de gens qui ont de bonnes raisons familiales, affectives ou historiques à faire valoir. Malheureusement nous ne disposons pas de beaucoup de lieux.

Deuxièmement, et plus particulièrement s'agissant, et je vais le répéter une nouvelle fois, de François Mitterrand et de Pierre Mendès France pour lequel je garde personnellement un souvenir tout à fait ému, je pense que les propositions faites ne sont pas à la hauteur du rôle historique joué par ces deux hommes. Je crois donc que nous serions bien avisés d'attendre un peu et de trouver, pour l'un et pour l'autre, un emplacement qui soit plus flatteur. Voilà ce que je voulais dire.

M. LE MAIRE : En effet, il est très difficile de débaptiser, à ce sujet j'ai vu un cas épouvantable.

M. SOULIER André : Souvenons-nous, Monsieur le Maire, de Gérard Collomb qui, je ne sais plus à quelle séance, demandait que l'on débaptise le quai de Serbie. Voyez dans quelle situation nous nous trouverions aujourd'hui si nous l'avions fait ; "un jour va, un jour vient", et la Serbie historiquement !

(Sourires.)

M. COULON Christian : Ce n'est pas tout à fait cela.

M. SOULIER André : Je crois qu'il voulait débaptiser le quai de Serbie.

M. COULON Christian : Non, rappelez-vous, c'était dans le mandat précédent, et Gérard Collomb, au contraire, avait soulevé le même problème que vous mentionnez aujourd'hui. Il y avait, dans la majorité de l'époque, des gens qui voulaient débaptiser le quai de Serbie, et Gérard Collomb avait soutenu le contraire.

M. SOULIER André : En effet, qu'il accepte mes excuses. Ma mémoire défaille.

(Rires.)

M. LE MAIRE : En tout cas, je peux vous dire que nous cherchons activement pour M. Mitterrand et pour M. Mendès-France.

Je mets aux voix les conclusions de mon rapport. Il n'y a pas d'opposition ? Elles sont adoptées.