EXTRAITS DES DEBATS DE LA SEANCE DU 21/09/1998

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(Voir délibération)

 

98-2910 - Suppression des tags, graffitis et de l'affichage sauvage - Mise en oeuvre d'une action contractuelle (Division Cadre de Vie - Service Façades et Publicité) (BMO du 30/08/1998, p. 1230)

M. DUBERNARD Jean-Michel, rapporteur : Avis favorable de la Commission.

M. MOYAT Alain, Adjoint : Je voulais rappeler que la Ville de Lyon, en 1997, a dépensé 600.000 F pour enlever des tags, pour "détaguer" des immeubles, et qu'en 1998, avec les contrats "façades nettes", nous avons prévu 1.900.000 F. Sur 1998 nous prévoyons 4 millions de francs. Actuellement, nos opérations de souscription pour les contrats façades nettes ont commencé depuis le 15 juin, et nous en sommes, à peu près, à 400 contrats.

Nous sommes assez optimistes puisqu'aujourd'hui, les grandes copropriétés n'ont pas encore souscrit ces contrats puisqu'il faudra attendre les assemblées générales. Mais je voudrais simplement, très rapidement, Monsieur le Maire, faire quelques observations. Ce que nous faisons est utile parce que les Lyonnais sont excédés par ces murs couverts de tags, cela coûte très cher et c'est une perte d'argent car nous risquons d'aller dans une spirale sans fin. Il faudra trouver des solutions pour régler ce problème à la source car lorsque nous avons une fuite d'eau, il vaut mieux couper l'arrivée de l'eau plutôt que d'aller acheter des tonnes de serpillères. Nous nous employons à cela, Monsieur le Maire.

M. DESCHAMPS Yvon : Monsieur le Maire, mes chers Collègues, je souhaitais, tout à la fois, me féliciter, non pas de la délibération d'aujourd'hui, puisque celle-ci ne fait que préciser techniquement ce que nous avons déjà voté, mais inciter nos collègues à pousser la réflexion un peu plus loin.

Nous considérons, en effet, que le problème du tag n'est pas un problème spécifique à tel ou tel quartier de la Ville de Lyon, ou à la seule Ville de Lyon, mais c'est un problème qui se pose, nous semble-t-il, au niveau de l'agglomération. A partir de là, nous nous demandons s'il n'est pas utile et nécessaire d'engager une réflexion et une action coordonnées à l'échelle de l'agglomération.

On va prendre un exemple simple : une ville importante de notre agglomération a adopté ce genre de délibération voici deux ans déjà. Des progrès significatifs ont sans doute été obtenus dans cette circonstance, dans la lutte contre les graffitis et les tags, mais on sait très bien que les tagueurs ne vont pas s'arrêter là où passent les lignes topographiques qui séparent une ville d'une autre.

Nous souhaitons donc, au niveau de notre Groupe, que Lyon travaille en liaison avec la Communauté urbaine de Lyon dont la propreté est, me semble-t-il, une des compétences qui lui sont allouées, sauf avoir une vision extrêmement réduite de la compétence communautaire en la matière. Il convient, en effet, que la Communauté urbaine puisse réfléchir activement à un type d'action qui pourrait, dans un même mouvement, apporter une réponse à ce type de problème à l'échelle de l'agglomération, et avoir, ainsi, une problématique de réponse et de traitement qui se pose et se situe au niveau où le problème existe, c'est-à-dire au niveau d'une agglomération, et pas simplement au niveau de la ville, quelle que soit la limite de celle-ci.

Bien sûr, c'est un progrès, nous le voterons mais nous souhaiterions pouvoir aller plus loin et envisager la réponse au problème, au niveau de l'agglomération. Voilà, Monsieur le Maire, chers Collègues, ce que nous souhaitions vous proposer.

M. MOYAT Alain : Pour répondre à ce que disait notre collègue M. Deschamps, j'ai déjà commencé à travailler avec M. Meyer à la Communauté urbaine, sur le Grand Lyon, en prenant en compte l'échelon de la quasi-agglomération, c'est-à-dire le Grand Lyon.

M. LE MAIRE : Monsieur Deschamps, nous commençons, nous préférons faire quelque chose. Nous pourrons évaluer cette action, au bout d'un an, parallèlement aux conversations que mène M. Moyat avec la Communauté urbaine.

Mme NACHURY Dominique, Maire du 6e arrondissement : Monsieur, le Maire, je dirai simplement deux phrases.

Pour vous remercier d'admettre que la Ville de Lyon peut impulser une réaction rapide pour faire disparaître tags et graffitis qui sont souvent perçus, au delà de l'atteinte à la propriété privée, comme des incivilités, voire des signes matériels d'insécurité.

Pour vous dire à nouveau qu'il est donc encore plus important que la Ville soit vigilante sur ses propres bâtiments et qu'il est nécessaire de rappeler que tags et graffitis ne sont pas des faits de société, mais bien des dégradations.

M. LE MAIRE : Je mets aux voix les conclusions de mon rapport. Il n'y a pas d'opposition ? Elles sont adoptées à la majorité.

(Le Groupe Lyon Fait Front - Front National s'est abstenu.)