EXTRAITS DES DEBATS DE LA SEANCE DU 21/09/1998
(Retour au sommaire de la séance du 21/09/1998) (Voir délibération)
98-3013 - Rénovation et restructuration du Musée Historique de Lyon - Approbation de la convention Etat/Ville de Lyon - Lancement de l'inventaire général de Lyon (Division des Affaires Culturelles - Patrimoine) (BMO du 13/09/1998, p. 1331)
M. TROUXE Aimé-Denis, rapporteur : Le 19 janvier 1998, vous avez délibéré sur le projet, le plan de financement et le calendrier. Le 3 avril 1998, un protocole relatif à cette opération a été signé par Mme le Ministre de la Culture et la Mairie de Lyon à l'occasion de l'inauguration du Musée des Beaux-Arts. Le 26 novembre prochain, une convention formalisera cet engagement, c'est ce que nous votons ce soir. Le financement des travaux s'élève à 141 millions de francs HT, 170 millions de francs TTC. La Ville prendra en charge 60 % de cette dépense, soit 84,6 millions de francs HT, 102 millions de francs TTC. De 1999 à 2003, et à parité avec l'Etat, cette rénovation s'accompagnera d'une campagne de restauration de la collection. La Ville fournira 500.000 F, l'Etat également, et sur une politique d'acquisition qui pèsera pour 200.000 F pour la Ville et pour 200.000 F pour l'Etat.
A cette occasion, et selon les mêmes modalités, dans la perspective du classement du site historique de Lyon, au titre du patrimoine mondial de l'Unesco, l'Etat et la Ville s'entendent pour lancer l'inventaire général du patrimoine urbain et architectural de Lyon, 250.000 F pour la Ville et 250.000 F pour l'Etat en fonctionnement, et à nouveau 50.000 F pour la Ville et 50.000 F pour l'Etat en investissement. Voilà pour ce dossier qui a reçu un avis favorable de la Commission.
M. JULIEN-LAFERRIERE Hubert : Très rapidement, Monsieur le Maire, chers Collègues, pour expliquer notre vote, nous nous abstiendrons sur ce rapport comme nous l'avons fait à l'occasion des deux délibérations précédentes. Nous n'avons rien contre le projet en lui-même, j'ai eu l'occasion d'en discuter avec Mme Blazy et de visiter avec elle le Musée. Simplement, avec certains de mes collègues, nous avions demandé qu'il y ait, au préalable, une Commission générale sur la politique muséographique de la Ville, et elle n'a, à ce jour, pas eu lieu. Il y a une quinzaine de musées à Lyon, il nous a semblé qu'il aurait été préférable d'avoir un débat en Commission générale, en tout cas dans l'enceinte de ce Conseil, sur l'ensemble de la politique muséographique de Lyon, avant d'engager 70 millions de francs sur la restauration d'un musée.
C'est un beau projet, mais on sait bien que l'on ne pourra pas mettre 70 millions de francs dans chaque musée. Donc, il nous semblait, au préalable, je le répète, qu'il aurait fallu ce débat général sur la politique muséographique. Je ne vais pas, non plus, répéter les arguments que j'avais pu développer lors de la séance de janvier, sur nos inquiétudes quant au doublement des coûts de fonctionnement de ce musée.
Voilà, mes chers Collègues, simplement pour expliquer pourquoi nous nous abstiendrons sur ce dossier.
M. LE MAIRE : Mes chers Collègues, le Musée historique de Lyon, le Musée Gadagne, méritait quand même qu'il y ait une action de notre part et nous ne pouvons pas laisser "en jachère", un certain nombre d'institutions capitales de notre Ville. La preuve que notre initiative a retenu l'attention, c'est que Mme Trautman, Ministre de la Culture, a accepté sans aucun problème de faire participer l'Etat au financement de ce musée, et par ailleurs, de lancer l'inventaire général de Lyon. Vous constaterez, à la fin du mandat, que nous avons, dans ce domaine, pris des initiatives et fait des réalisations qui changeront beaucoup l'image culturelle de la Ville. On établira un jour le bilan de tout cela avec le transfert de la bibliothèque des Jésuites, avec l'IRPP, qui amènera une magnifique bibliothèque, le Musée Gadagne, les Archives qui seront transférées dans un bâtiment nouveau, c'est un gros effort, mais la Ville en a besoin. Il faut bien se rendre compte que nous ne faisons pas cela pour le plaisir de dépenser, mais parce qu'une grande ville, aujourd'hui, ne peut pas continuer à vivre dans les conditions dans lesquelles elle se trouvait.
M. DESCHAMPS Yvon : La Ville fait un gros effort avec l'aide de l'Etat !
M. LE MAIRE : C'est vrai, je le reconnais, avec l'aide de l'Etat, je viens de le dire, et j'en suis très heureux. L'Etat n'a pas tenu compte des couleurs politiques, il a fait son devoir et nous, nous faisons le nôtre.
Je mets aux voix les conclusions de mon rapport. Il n'y a pas d'opposition ? Elles sont adoptées à la majorité.
(Les Groupes Socialiste, Radical Socialiste et apparentés, Communiste et GAEC se sont abstenus.)