EXTRAITS DES DEBATS DE LA SEANCE DU 18/09/2000
(Retour au sommaire de la séance du 18/09/2000) (Voir délibération)2000-5743 - Création d'un espace d'exposition à la Mairie Annexe de Saint-Rambert - Travaux d'aménagement et principes régissant l'attribution de subventions de fonctionnement à l'Association bénéficiant de la mise à disposition temporaire des locaux à titre gracieux - 9e arrondissement (Direction des Affaires Culturelles - Patrimoine) (BMO du 10/09/2000, p. 1623)
M. TROUXE Aimé-Denis, rapporteur : Monsieur le Maire, mes chers Collègues, il s'agit d'un projet très intéressant et j'espère que les discussions qui vont suivre seront positives puisque nous aboutissons à un projet qui n'était pas très évident, compte tenu de toutes sortes de complexités administratives.
Donc, nous aurons un atelier qui aura, en fin de compte, coûté à la Ville 360.000 F de travaux et à l'Etat 80.000 F. Une convention de 23 mois renouvelable sera signée avec l'occupant.
L'espace d'exposition présentera un lien très logique avec l'atelier, puisque le locataire de l'atelier logement sera l'animateur des expositions. C'est un projet très important parce que nous constituerons à Saint Rambert un petit pôle d'art plastique avec un premier occupant très professionnel.
M. JULIEN-LAFERRIERE Hubert : Monsieur le Maire, mes chers Collègues, j'interviendrai, bien sûr, sur les deux rapports. Que M. Trouxe se rassure. Je ne vais pas revenir sur les péripéties qui ont fait que ce dossier a un peu duré, d'autant qu'il n'est pas forcément responsable de tout cela.
L'essentiel, bien sûr, c'est le résultat. Donc, on aboutit, aujourd'hui, effectivement, à la création, à la fois, d'un atelier d'artiste et d'un lieu d'exposition et c'est important, d'abord pour le quartier de Saint Rambert, quartier de Jean Couty et de Tony Garnier. C'est donc le début d'une dynamique nouvelle pour ce quartier. Un atelier d'artiste j'y reviendrai.
Un lieu d'exposition : je crois qu'après le Rectangle, il était effectivement important que de nouveaux lieux d'exposition temporaire publics se développent, parce que les artistes doivent pouvoir présenter leur création en dehors des circuits commerciaux habituels. Alors, je voudrais revenir quelques instants sur les ateliers d'artistes parce que je crois que l'on peut tous faire le constat, ici, que Lyon n'est pas très en avance en matière d'ateliers d'artistes mais ce doit être l'un des grands chantiers culturels des prochaines années.
On peut prendre les exemples de Marseille avec, bien sûr la Belle de Mai, mais aussi dans toute la ville de Marseille se sont développés beaucoup d'ateliers d'artistes et pas si loin d'ici, à Francheville, au fort de Bruissin, il y a 30 ateliers d'artistes. Bien sûr, on ne peut pas comparer Lyon à Paris, mais, par exemple, dans le 18e arrondissement de Paris, toute une barre d'immeubles a été aménagée en atelier d'artistes.
Cela doit donc faire l'objet, en tout cas, de notre réflexion sur la revitalisation de certains quartiers industriels. Il nous appartiendra, je crois, de développer l'accueil d'artistes locaux en atelier, mais aussi l'accueil d'artistes extérieurs qu'ils soient d'autres régions de France, étrangers, en résidence atelier, et surtout, à partir de là, de développer les échanges d'artistes avec toutes les régions de France et d'Europe.
Je crois qu'en matière d'art plastique, notre Ville a besoin, bien sûr, d'émulation et celle-ci est créée par la rencontre de plasticiens.
Permettez-moi de revenir quelques instants sur le projet des Subsistances. Nous avons, bien sûr, malheureusement, je dirais, pu rendre un hommage à Paul Grémeret, au début de l'été.
Dans le projet des Subsistances, il y a l'idée de créer une quarantaine d'ateliers d'artistes, ce qui ferait des Subsistances l'un des plus importants centre de résidence d'artistes en Europe.
Je crois qu'il ne faut pas abandonner cette idée de créer ce centre important avec plus d'une dizaine d'ateliers, parce que j'entends parfois dire que le nombre serait réduit, je crois que ce chiffre d'une quarantaine d'ateliers d'artistes est important.
Je passe parfois, et encore récemment, devant les Subsistances. Il est vrai que sa réhabilitation en fait un lieu magnifique. Il est certain que d'avoir un lieu si beau participera au rayonnement culturel de notre cité. Mais je crois qu'il ne faut pas oublier, sans vouloir opposer patrimoine et création, et en dehors du fait que l'on pourra mettre en valeur ce lieu si beau, qu'avec un centre de résidence d'atelier d'envergure européenne, l'on parlera de Lyon bien au delà des frontières de notre Région.
M. TROUXE Aimé-Denis, Adjoint : Je voulais justement dire à M. Julien-Laferrière que les Subsistances allaient exaucer, totalement, ses désirs et que nous compterons, déjà, à la fin de l'année huit ateliers. Il restera tous les étages, ensuite, à programmer, bien entendu, et il conviendra de réaliser à nouveau des ateliers dans les prochaines tranches. Nous avons un grand projet pour Lyon. On parle beaucoup de Marseille, etc..., mais à la fin de l'année, Lyon aura rattrapé son retard.
Saint-Rambert est un bon coup d'envoi d'une politique qui, avec les Subsistances, vont commencer à résoudre les problèmes des ateliers d'artistes. J'ajoute que les Subsistances offriront également 17 chambres et quatre studios pour accueillir des artistes venant de l'extérieur.
M. HERNANDEZ Pierre, Conseiller municipal délégué : Monsieur le Maire, deux observations, la première, je crois qu'il conviendrait d'unifier le mode de gestion des ateliers. Il y a le mode associatif et le mode municipal. Un seul mode suffirait de façon à être dans la transparence et dans la clarté.
Deuxième chose, il y aura une dizaine d'ateliers supplémentaires d'ici la fin de l'année. Quant à Marseille ce n'est pas une Ville, c'est une agglomération. Si on prend tous les ateliers qui existent sur la Région de Lyon on arrive assez facilement au chiffre de Marseille.
Et enfin une troisième réflexion. Ce qui va se passer au niveau des Subsistances est tout à fait unique.
M. LE MAIRE : Je mets aux voix les conclusions de mes rapports. Il n'y a pas d'opposition ? Elles sont adoptées à la majorité.
(Le Groupe Lyon Fait Front s'est abstenu.)