EXTRAITS DES DEBATS DE LA SEANCE DU 23/10/2000

(Retour au sommaire de la séance du 23/10/2000)

(Voir délibération)

2000-5791 - Restauration scolaire : fabrication et livraison des repas - Lancement de la procédure de consultation en vue du choix d'un prestataire de service à compter de la rentrée scolaire 2001 (Direction Affaires Scolaires et Universitaires) (BMO du 08/10/2000, p. 1774)

Mme BALAY Florence, rapporteur : Avis favorable de la Commission, Monsieur le Maire.

M. FERT Gérald : Monsieur le Maire, mes chers Collègues, je sais très bien qu'il ne s'agit pas, à propos de ce dossier, de redéfinir la politique municipale en matière de restauration scolaire -la prochaine municipalité y pourvoira- je tiens cependant à formuler les remarques suivantes, ne serait-ce que pour alimenter, si l'on peut dire, le futur débat.

Lors de la séance du 18 octobre 1999, je terminais mon intervention en souhaitant "une amélioration du système, ne serait-ce que par un cahier des charges plus précis quant au domaine du qualitatif".

Ce fameux cahier des charges -dont nous avons demandé plusieurs fois communication- où en est-il à l'heure actuelle ? Nous avons dû nous contenter, plusieurs fois, de quelques feuilles fort imprécises. Concernant, par exemple, la présence d'OGM, nous avons dû nous satisfaire des affirmations péremptoires de Mme l'Adjointe, mais aucun écrit officiel n'est venu étayer ces affirmations.

Pour ce qui est du fond du débat, on en revient toujours à la même question : les entreprises de nourriture industrielle sont-elles à même de fournir des repas variés, colorés, attractifs, qui aident au développement du goût et qui mettent en valeur les productions du terroir, comme on le dit, et comme on le clame très souvent.

La réponse est non : on nous a parlé, même dernièrement, au cours du dernier Conseil municipal, de "mitonnage" ; c'est quand même ignorer la définition de ce mot quand on dit : "mitonnez-moi un bon plat pour ce midi", je ne vois pas très bien où sont les résultats lorsqu'on est à midi dans un restaurant scolaire.

En fait, ce n'est pas de "mitonnage" dont il s'agit, mais il faut employer les mots comme ils sont, il s'agit de RTPC, c'est-à-dire de Régénération Thermique des Plats Cuisinés : tout un vaste programme !

Certes, le problème, Monsieur le Maire, n'est pas local. Déjà en 1997, le Conseil National de l'Alimentation se penchait sur le problème et amenait le Gouvernement à adopter un texte contraignant à propos de la qualité et de la consommation des repas servis à l'école.

Ce texte devait être rendu public en novembre 1999 : il semble, hélas, enterré à ce jour !

Quoi qu'il en soit, nous demandons, une nouvelle fois, que nous soit communiqué un cahier des charges détaillé, dans lequel ne soit pas ignorée la qualité gustative des aliments servis.

Des mairies -certes plus modestes que la nôtre, il faut bien regarder à quelle échelle nous servons les repas à Lyon Pamiers, par exemple- ont décidé de rompre cet engagement permanent à aller vers l'alimentation industrielle. En 2002, la traçabilité sera obligatoire pour la restauration scolaire, mais, hélas, pas l'étiquetage de ce qui est servi dans les assiettes.

Pour autant, cela ne résoudra pas le problème du goût à l'école. Un Conseiller de cette Assemblée, très au fait des questions de gastronomie, employait carrément les expressions chères à Jean-Pierre Koff -je ne les citerai pas ici car vous savez comment il a l'habitude de dire les choses quand elles ne vont pas- et c'est vraiment peu flatteur !

Et, comme en 1999, je terminerai en demandant combien de fois nos services ont fait appel à la Restauration Industrielle pour servir des lunches en ces lieux ou en d'autres, auxquels j'ai bien participé d'ailleurs, Monsieur le Maire ?

Mme BALAY Florence, Adjointe : Monsieur le Maire, nous sommes obligés de suivre les règles des appels d'offres et, dans ce cas-là, le cahier des charges ne peut être remis que sous un certain nombre de conditions que M. Bideau, je pense, peut énoncer. Personnellement, je suis tout à fait favorable à ce que les dossiers soient ouverts aux élus, mais dans le respect des règles qui nous incombent.

M. LE MAIRE : Je mets aux voix les conclusions de mon rapport. Il n'y a pas d'opposition ? Elles sont adoptées à la majorité.

(Les Groupes Communiste, GAEC et M. Deschamps se sont abstenus.)